A chacun, chacune un passage de l’An plein de tendresse, d’abondance et d’amour.
De tout cœur…
Ces quelques images d’ici…
A chacun, chacune un passage de l’An plein de tendresse, d’abondance et d’amour.
De tout cœur…
Ces quelques images d’ici…
Dans cette formation j’ai pu sentir que j’avais vraiment envie de développer des compétences sur les plantes médicinales mais pour l’instant il n’y a rien de concret…si ce n’est que tout est possible (en écrivant cela je me rend compte que j’aime la vie qu’on se crée).
Au niveau de la dynamique collective, c’est toujours aussi riche même encore un peu trop…j’ai besoin de ralentir le rythme des stimulations ou en tout cas appendre à respirer pleinement (entre moments extérieurs et intérieurs).
Nous avons mis en place des Journées d’Actions Collectives. Ce sont des we où nous proposons de vivre ensemble, de participer à des chantiers (nous avons planté des arbres fruitiers et des framboisers, creusé un drain pour récupérer l’eau d’une résurgence, ramassé et coupé du bois, ramoné les cheminées…) ainsi qu’à des ateliers, de vivre des moments où nous pouvons nous rencontrer (par exemple via des jeux ou bientôt de la biodanse - ben oui il serait temps que je me lance dans l’aventure de la facilitationJ).
Le we dernier j’ai proposé un atelier de théâtre d’ombres et j’ai reconnecté avec mon plaisir et mon besoin de vivre des moments de rencontre dans la créativité. Les Journées d’Actions Collectives me permettent de vivre des moments de rencontres et c’est également un espace-temps pour développer des activités épanouissantes qui me tiennent à cœur (ateliers créatifs et artistiques que j’avais développés à Bruxelles et qui me manquent beaucoup).
Bref…je me sens dans un moment où tout est juste là à portée de main et où je n’ai plus qu’à faire « un, deux, trois GO » ! Tout cela va s’harmoniser avec l’expérience, le temps et le cadre qu’on pose…et puis ce qui est très précieux c’est la confiance et la transparence qu’on s’offre car nous pouvons accueillir les remises en questions, les ressentis (en tous genre) de chacun sans remettre en cause le projet global.
Comment partager pleinement ce que je vis ? Souvent les mots me paraissent fades par rapport à mes sensations mais je vous les offre ici : Lors d’un retour de l’école où, seule dans la voiture, Mercedes Sosa dans les oreilles, j’ai vécu un petit moment de grâce « Routes sinueuses, je glisse fluidement sur la route, je traverse un nuage et le paysage resplendit : tapis blanc le long du fleuve qui scintille dans les rayons du soleil. Le vent souffle, les feuilles tourbillonnent et les arbres dansent. Je me sens profondément émue d’être là. J’aimerais photographier tant et tant d’instants mais ce sont mes yeux qui impriment, mon être qui se révèle dans chacun de ces moments. Je fais partie de tout cela…êtres vivants, être vivant. Mon quotidien est fait de ces vallées, de ces magnifiques monts enneigés qui dessinent l’horizon…horizon vaste et ouvert. Je navigue les yeux grands ouverts. »
A chacun chacune une douce nuée de tendresse…
Qu'en est-il de notre aventure ?
Nous avons vécu jusqu'à hier dans le gîte et avons pu expérimenter pleinement les joies et difficultés de la vie en groupe (à quatre, cinq ou sept dans 50 mètres carrés c'est pas mal...belle expérience ;).
Les enfants avaient une chambre pour eux et ont pu profiter pleinement de leur espace en faisant cabanes et constructions. Le grand changement du moment pour eux c'est l'école...ce n'est pas vraiment une école alternative et l'apprentissage est basé sur le savoir à ingurgiter. Je ne suis pas vraiment neutre dans ce domaine mais je me laisse l'ouverture de découvrir. Théo galère un peu pour la lecture mais il a une volonté impressionnante et en peu de temps il déchiffre déjà beaucoup. Solal se marre en "jouant au sport". Ils commencent à se faire des copains. Ils vont bien ces petits amours !
La vie de paysans a commencé dès la rentrée : nettoyage sur le terrain (de tous les débris laissés là depuis des années), première journée de travail entre amis où nous avons casé 230 bottes de paille et 90 bottes de foin dans la grange, ramassage du bois ("l'hiver va être rude" selon un voisin), découvertes du terrain avec mes jolies amies Hélènette et Béa, rafraîchissement dans la rivière, rencontres des voisins, arrivée de la jument d’Arielle « Havane », journées de pluie et brume, préparation de la journée d'ouverture et réunions pour orchestrer tout cela.
Au niveau des réunions nous avons une méthode de travail structurée et je nous trouve assez efficace dans l'ensemble. Dans tout cela nous prenons le temps de nous écouter, de nous dire...nous avons enfin vécu notre premier cercle de transparence : un de nos outils communicationnels qui nous permet d'exprimer les ressentis qui nous traversent dans un cadre précis (pour ceux que cela intéresse nous prendrons le temps un jour de formaliser ce bel outil sur notre site www.lesgouttesdo.net)...je réalise l'importance que nous avons à partager car j'imagine le nombre de projets qui ont pu exploser à ce stade-ci.
En effet, c'est une période bien dense...je me sens pleinement heureuse dans le fond et en surface il y a des remous : adaptation à un nouveau rythme, à de nouveaux êtres du quotidien...c'est toute une autre dynamique. Et puis des p'tits deuils...Karin et Aurore me manquent cornebidouille (les moments à l'improviste, les partages entre amies-femmes-mères, les p'tites tisanes, Ana et Lucas gazouillants...snif, snif...vivement vos visites les filles :) et ma mère aussi qui a vraiment du mal avec ce que je suis et notre changement de vie et n'arrive pas à rester en contact (là le temps et l'ouverture sont mes amis).
Hier, nous avons déménagé dans la maison ! Elle est bien agréable et nous avons donc de l'espace assez pour chacun. Dans les jours qui viennent c'est "journée d'ouverture à gogo" (nous attendons une centaine de personnes dont Arnaud qui vient expressément de Bruxelles et qui arrive dans quelques heures...allez je file le chercher...)
Tout en cheminant je vous envoie de douces pensées...